Parque Nacional Marino Ballena
Le Parque Nacional Marino Ballena doit sa renommée au spectacle des milliers de baleines à bosses qui viennent chaque année perpétuer leurs lignées.
Ici, tout le monde vous le dira : les baleines à bosses sont costariciennes. En effet, ce sont bien les eaux chaudes du Pacifique costaricien qu'elles choisissent pour mettre bas. Et ce malgré l'absence de krill, qui les oblige à jeûner pendant des mois. C'est dire si le lieu est attractif. De juillet à octobre, le tour en petit bateau à moteur à la rencontre de ces géants des mers (60$) est donc incontournable. L'idéal est de venir pour le Festival des baleines (Festival de ballenas y delfines), mi-septembre : non seulement, il y a plus de baleines, mais en plus, c'est beaucoup moins cher (26$). Les tours durent approximativement soit 1h30, soit 3h. Approximativement parce que quand les baleines se font discrètes, les guides n'hésitent pas à chercher un peu plus. Une fois qu'ils en ont repéré une, on la suit un bon moment. Il faut savoir qu'on attend beaucoup plus pour les voir qu'avec les dauphins par exemple : elles remontent toutes les 5-10 minutes environ, prennent trois - quatre respirations et redescendent. Je n'ai pas eu la chance de les voir sauter ou sortir leur queue, mais le spectacle est quand même impressionnant.Mais le Parque Nacional Marino Ballena ne peut pas se limiter à l’observation des baleines, aussi majestueuses soient-elles. Car en s'éloignant un peu des entrées et en se fiant à leur cri caractéristique, on tombe rapidement sur des aras, ces sublimes perroquets rouges qui se baladent en couple. On trouve aussi des dizaines de crabes Halloween qui s´agitent sur la plage pour faire leurs trous dans le sable.
Le Parque Nacional Marino Ballena, c'est
aussi une magnifique et immense plage, idéale pour la baignade, bordée de
forêt et dotée d’une avancée apparaissant à marée basse qui, coïncidence
magique, vue du ciel, ressemble étrangement à la queue d’une baleine. Cette
avancée est le lieu d’un spectacle étonnant quand la marée monte et que les
vagues venant des deux côtés de l’avancée se rencontrent. D’abord doucement,
pour former de jolies lignes d´eau. Puis de plus en plus fortement à mesure que
la marée monte. Jusqu’à s’exploser les unes contre les autres comme elles
s’exploseraient contre un récif récalcitrant. L’idéal est donc de regarder sur
internet les horaires des marées et d’arriver trois heures avant la marée
haute, le spectacle commençant environ 2h30 avant que la mer n’atteigne son
point culminant. Il faut aussi s’attendre à passer la rivière à pied avec de
l’eau jusqu’aux hanches donc des claquettes ne sont pas de trop en plus du
maillot de bain et de la crème solaire.
L´autre attraction du parc est le sentier qui
longe la plage par la forêt. Long d’environ 2km, il se termine sur un joli
étang qui parait idéal pour croiser des crocodiles, puis sur une rivière se jetant
dans la mer. En lui-même, le parcours n’a rien de fabuleux, même si on y croise beaucoup d'oiseaux et qu'il y a un petit côté aventure à se retrouver tout seul comme ça. Mais le principal intérêt est qu’au milieu,
il borde la mangrove, une impressionnante forêt de racines gris clair.
Heureusement que le chemin ne fait que la border. Car si on devait s’y
aventurer et même avec toute la rationalité du monde, difficile de ne pas
penser que ces racines vont finir par s’animer comme dans un Walt Disney.
En bref, quelque soit la saison, le Parque
nacional marino Ballena regorge d’attraits et est un incontournable de la côte
sud du Pacifique, au même titre que son voisin Manuel Antonio.
Dernier passage : 2017
A débourser : 6$
Accessible en bus: compagnie Tracopa. Entre 5000 et 6000c. depuis San José. Il y a 8-10 bus par jour dont les horaires approximatifs sont sur le site d'Uvita : ceux de la ligne San José - Uvita sont des collectifs, et mettent 6h. Les autres sont plus directs, mettent 4h30 et doivent de préférence être achetés la veille.
Bonus : Catarata Pavón
Une demie heure au sud du parc, la cascade Pavón
est parfaite pour se rincer à l’eau douce et se rafraichir après une dure journée de plage. Mieux vaut une
voiture un peu haute, voire un 4x4 en saison humide. Une fois arrivés, il faut
descendre un petit chemin sur 50m, et la voilà qui apparait. La
petite pointe d’originalité qui fait tout son charme, c’est cet énorme caillou
tenant en équilibre entre ses deux rives et dont on est bien obligé de parier
sur la stabilité.
Dernier passage : 2017
A débourser : Gratuit