Cerro Chirripó
Mon petit avis perso
Pour ceux qui ont la condition physique nécessaire, le Chirripó est un incontournable.
C’est le plus haut sommet du Costa Rica que l’on attaque par San Gerardo de Rivas. Son ascension, par sa difficulté, a un petit côté mystique pour les Costariciens. Le 14e et dernier kilomètre avant d’arriver au refuge est particulièrement connu et la légende veut que certains craquent ici, tout près du but, ce qui lui vaut d’ailleurs le doux nom de Cuesta de los Arrepentidos (Côte des Repentis en VF). Si vous gravissez le Chirripó, vous rentrerez donc dans le cercle fermé des gens qui ne font pas que d’en parler mais qui ont trouvé les ressources pour l’affronter. Mais loin de moi l’idée que cette randonnée n’est que souffrance et expiation de ses péchés. Les paysages sont magnifiques et très diversifiés grâce aux dénivelés susmentionnés : au départ, de la forêt dense et humide, et puis, au fur et à mesure de la montée, la végétation se fait plus discrète jusqu’à atteindre le sommet où il n’y a presque plus que des buissons, de la roche et des petits étangs. Le but est d’arriver en haut pour admirer le spectacle fascinant du lever du soleil sur les montagnes. Le panorama sur la chaine de montagnes est impressionnant et nous avons pu voir jusqu’au Pacifique. Par temps clair, il parait qu’on peut même voir les deux océans.
La randonnée n’est donc pas donnée à tout le
monde mais reste tout à fait faisable pour des gens bien équipés et en bonne
condition physique (ou ayant un gros mental). Nous l’avons faite pour notre
part sur trois jours, comme la plupart des gens.
Etape 1 : partir un peu avant l’aube pour
être le plus haut possible quand le soleil commencera à cogner. Nous avons
atteint le refuge après environ 6h de marche. On parle ici de 14km de montée,
1900m de dénivelé, des pentes très fortes et aucun replat.
Etape 2 : Partir de nuit, vers 2h-2h30 du
matin pour pouvoir voir le lever du soleil au sommet. Attention, il reste quand
même 6km et 400m de dénivelé jusqu’au sommet. Il y a donc largement 2h de
marche et mieux vaut prévoir un peu large pour ne pas rater le début du
spectacle. Une fois repus de panorama et de photos souvenirs avec le drapeau
costaricien tels des alpinistes au sommet de l’Everest, nous sommes redescendus
au refuge nous reposer quelques heures. Nous sommes ensuite partis à l’assaut
des Crestones (3721m). Il y a plusieurs autres balades à faire depuis le
refuge, en fonction des forces restantes. Les Crestones vaut le coup, mais il
faut avoir gardé un peu d’énergie parce que la montée est rude.
Etape 3 : Le lendemain, la descente.
Comme toujours, nous en avions sous-estimé la difficulté. Hors, avec de telles
pentes, elle s’avère difficile voire pénible. D’autant que quand il a plu, le
sentier est boueux et très glissant.
Conseils
Jusqu’au refuge, le sentier est
extrêmement bien indiqué. Pas besoin de guide. Du refuge au sommet, le sentier
est clair aussi mais comme nous avions fait le trajet de nuit, c’était un peu
plus compliqué. Une bonne lampe-torche est indispensable. L’idéal est de partir
du refuge en même temps qu’un groupe.
Le refuge est spartiate. Il y a des douches,
mais il faut aimer l’eau glaciale. Penser à amener son réchaud pour pouvoir
cuisiner, et son sac de couchage pour dormir dans les dortoirs. A l’entrée du
parc, on peut laisser ses affaires pour qu’elles soient montées à dos d’ânes dans
la journée. C’est ce que nous avions fait. Sinon, il ne faut pas oublier que le
refuge est à près de 3400m d’altitude et que le sommet est à 3800m. Il faut
donc se préparer pour des températures inférieures à 10°C.
Dernier passage : 2016